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Mémoire du 27 juin 2015 sur les plans particuliers d'urbanisme pour le Vieux-Lévis
Mémoire présenté le 27 juin 2015 au Comité de pilotage PPU-Vieux-Lévis suite à la séance de pré-consultation du 10 juin dernier en vue de l’adoption pour le Vieux-Lévis d’un Programme particulier d’urbanisme (PPU).
Par Yvan-M. Roy
Introduction
Le présent mémoire a pour objet d’ajouter à la déposition que j’ai présentée à la fin de l’assemblée convoquée le 10 juin dernier par le Comité de pilotage PPU Vieux-Lévis. Je renouvelle la demande que j’ai alors faite d’inclure la maison Carrier-Couture dans le périmètre du PPU, de même que l’Anse Tibbits du quartier Saint-Laurent, parce que ce dernier faisait partie des 3 premiers quartiers lors de l’incorporation de 1861. La date butoir du 29 juin pour le dépôt de mémoires s’est révélée pour moi des plus contraignantes. Mon mémoire sera donc incomplet. Je demande donc la possibilité d’ajouter après cette date, ou du moins de rencontrer le Comité au cours des semaines ou mois qui viendront.
Partie 1. Aménagement – Urbanisme – Patrimoine immobilier – Histoire
Observation - Action
J’ai observé depuis le milieu des années 50’ l’aménagement et l’urbanisation dans Lévis et Saint-David. J’ai commencé à m’intéresser à l’aménagement dans la partie est de l’ancienne ville de Lauzon au début des années 60’. J’ai commencé à devenir pro-actif quand en 1978 le gouvernement du Québec a initié des procédures pour exproprier une quarantaine de propriétés riveraines à la Pointe-de-la-Martinière afin de préparer l’établissement d’un terminal méthanier privé qui, finalement, n’a jamais vu le jour. J’étais l’un des propriétaires concernés.
1) Depuis lors, je suis intervenu pour faire valoir mes droits ou exprimer mes opinions. Comme citoyen, j’ai cherché à éclairer les décideurs avant les prises de décisions sur l’aménagement du territoire, l’urbanisme, et le patrimoine immobilier, à savoir les instances qui suivent :
- Le Bureau des audiences publique sur l’environnement
- La Cour supérieure du Québec
- La Cour d’appel du Québec,
- Le Tribunal de l’expropriation
- La Commission de protection du territoire agricole
- Le journal Le Soleil
- Les consultations de 1990 sur le projet de corridor fluvial
- Les consultations en 1991 et 1992 sur le plan d’urbanisme de Lévis
- L’Office national des transports
- Le conseil de Lévis sur la demande en démolition de l’École Saint-
Francois-Xavier.
- Le Comité de démolition de Lévis sur la demande en démolition de l’immeuble des Scies Mercier
- Le Comité de démolition de Lévis sur la demande en démolition de la maison Davies-Ramsay
- Le Comité de démolition de Lévis sur la demande en démolition de la maison Anselme-Romuald Roy
- Le Comité de démolition de Lévis sur la demande en démolition des maisons Michel Poitras, éditeur du journal L’Écho de Lévis
- Le Comité de démolition de Lévis sur la demande en démolition de la maison Rodolphe Audette.
Dans mes interventions, j’ai demandé le respect de valeurs qui avaient été, à travers les générations, celles véhiculées par plusieurs membres de notre famille, notamment Léon Roy et Marguerite Lavoie, Joseph-Edmond-Roy, Pierre-Georges Roy, Adjutor Roy, Léon Roy, fils de Pierre-Georges, et Marcel Roy.
Plusieurs des textes auxquels le Comité pourra accéder par lien Internet expliquent ainsi mon engagement profond et soutenu pour la défense de l’image et du patrimoine immobilier du Vieux-Lévis. Les textes qui méritent une attention spéciale sont les suivants :
http://yvanmroy.over-blog.com/article-projets-immobiliers-risques-1987-91103482.html
Dans l’article de 1987 sur des ‘’Projets immobiliers risqués’’, j’ai suggéré aux membres du Conseil de Lévis d’adopter une stratégie pour renforcer notre image de marque, bref d’avoir une vision. J’ai indiqué quelle était notre véritable image de marque, nos valeurs fondamentales. Près de 30 ans ont passé, et je constate un véritable fiasco dans le secteur de la Traverse. Depuis 2003, lors de l’affaire de la démolition de l’école Saint-François-Xavier, j’ai fait bien des représentations pour éviter une répétition dans le quartier Notre-Dame de ce qui s’était produit dans le secteur de la Traverse, avec des résultats mitigés.
http://cqvl.org/2011/10/20/la-maison-du-photographe-anselme-romuald-roy/
Quant à ma déposition concernant la maison du photographe A.-R. Roy, j’ai fait la démonstration qu’il y avait à Lévis en 1875 un Société de construction de nature mutualiste, fondée par Léon Roy, notaire, qui facilitait aux ouvriers la construction de maisons dans le Vieux-Lévis. Ayant relevé tous les prêts faits par cette société entre 1869 et 1900, je peux aujourd’hui identifier toutes les propriétés qui ont fait l’objet de prêts pour la construction de maisons. J’ai constaté que des centaines d’ouvriers et commerçants ont bénéficié de tels prêts. Chose que les historiens propagandistes n’avaient pas révélé, Alphonse Desjardins avait été administrateur de cette société d’épargne et de crédit entre 1889 et 1894, quelques années avant la fondation de la Caisse populaire de Lévis.
Quelques années avant son décès, l’historien Pierre-Georges Roy a soutenu devant l’honorable Cyrille Vaillancourt, président du Mouvement Desjardins, que la mutualité qui avait ouvert la porte à la coopération. Toutes ces petites maisons d’ouvriers financées par la Société de construction permanente de Lévis devraient aujourd’hui faire l’objet d’un examen et d’une reconnaissance. Aujourd’hui, des millions de Québécois obtiennent le financement de leurs immeubles à travers le modèle coopératif, dont les origines proviennent de Lévis. Le PPU doit refléter que Lévis est une ville fondée à la fois sur les principes de la mutualité et de la coopération.
http://yvanm.eklablog.com/memoire-integral-vieux-levis-plan-d-urbanisme-7-octobre-1992-a59075607
Ma déposition lors des consultations sur le Plan d’urbanisme de 1992 a dénoncé la différence de traitement envers les petits propriétaires et les grands promoteurs dans l’application des mesures du Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA). Les premiers se trouvant devant l’obligation de respecter de manière stricte la rénovation de leurs immeubles de manière à conserver les aspects traditionnels du milieu environnant, et les seconds dans la liberté presque totale dans le style, l’architecture, les dimensions de leurs projets. C’est ainsi qu’après avoir ignoré mes mises en garde, six ans plus tard, Lévis s’est retrouvé avec quatre blocs de condos ultra-contemporains à proximité immédiate de la maison Homestead et du Site historique national canadien du Chantier maritime A.C. Davie.
Je désire que le Comité s’inspire de mes interventions afin de prendre les mesures pour assurer l’efficacité d’un PPU dans le secteur du Vieux Lévis.
Partie 2. Le périmètre du PPU.
Dans la deuxième partie de mon mémoire, je questionne fortement la proposition en ce qui concerne superficie du PPU. Je considère que depuis 1992, près de 90% des objectifs de préservation du caractère de marque du Vieux-Lévis ont été atteints dans les rues à proximité des grands axes par une application intelligente du règlement sur les PIIA Le territoire d’application devrait se limiter à voisiner les grands axes structurants et déterminer des objectifs précis.
• Protéger et mettre en valeur le noyau traditionnel du Vieux-Lévis.
• Soutenir le maintien des activités commerciales et de services à des fins locales et touristiques.
• Maintenir le secteur commercial de voisinage, soutenir la revitalisation.
• Mettre en valeur le patrimoine bâti
• Intégrer le réseau cyclable aux différents points d’intérêt du noyau citadin
• Promouvoir la rénovation des bâtiments résidentiels et commerciaux.
• Aménager certains espaces verts.
Comme Lévis n’a pratiquement aucune expertise en matière de PPU, le comité devrait faire l’étude des PPU existant depuis de nombreuses années dans les grandes, moyennes et petites villes du Québec. Lévis ne peut se permettre de ‘’manquer le bateau’’ comme cela fut malheureusement le cas dans le secteur de la Traverse.
Partie 3.
Dans cette troisième partie de mon mémoire, j’expose en vrac les documents que j’avais l’intention de me servir pour développer davantage sur les espaces à privilégier, mais l’étroitesse du délai imposé m’a rendu la tâche impossible. Dans un troisième point, j’indiquerai l’urgence de mesures immédiates.
2.1 Sur la démolition de la maison Guay-Poiré, à la Pointe-de-la-Martinière
http://yvanmroy.over-blog.com/article-feu-la-maison-guay-poire-1983-91103570.html
2,2 Pour l’équilibre, l’esprit de réserve et la préservation de l’image du Vieux-Lévis
http://yvanmroy.over-blog.com/article-projets-immobiliers-risques-1987-91103482.html
2.3 Contre le zonage parcellaire
2.4 L’urbanisme à Lévis dans la partie est de la Traverse. http://cqvl.org/2014/11/05/1841/
2.5 Lévis et la mise en valeur des quartiers anciens
http://yvanm.eklablog.com/levis-et-la-mise-en-valeur-des-quartiers-anciens-2012-a62616117
2.6 Ilot Saint-Louis
2.7 Jean Carrier, Jacques Samson, Michel Bégin, et les deux cartes de Villeneuve
(1694) Le quartier des canotiers, Bienville, 5 ½ arpents vers l’est à partir de la rue Foisy.
http://yvanm.eklablog.com/jean-carrier-maitre-canotier-de-pointe-levy-2010-a27262673
(1886)
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b59689108.r=de+Villeneuve.langFR
2.8 Mémoire consultation Lévis 7 occtobre 1992
http://yvanm.eklablog.com/memoire-integral-vieux-levis-plan-d-urbanisme-7-octobre-1992-a59075607
2.9.1 Le Vieux-Lévis et la densification par la démolition des bâtiments anciens http://cqvl.org/2012/05/06/le-vieux-levis-et-la-densification-par-la-demolition-des-batiments-anciens-par-yvan-m-roy/
https://cqvldotorg.files.wordpress.com/2012/05/condo-st-louis2.jpg
2.10 Le plus grand prêteur hypothécaire appuie ce projet (Desjardins Caisse populaire de
Lévis) https://cqvldotorg.files.wordpress.com/2012/05/condo-st-louis2.jpg
2,11 Le gymnase du Couvent en 1989, une construction respectueuse du Vieux-Lévis, un
message important ignoré par les conseils successifs de la ville de Lévis.
http://cqvl.org/2012/10/15/le-couvent-de-levis-1858-un-riche-element-du- patrimoine-
Rue Déziel à Lévis, volte-face, désinvolture et désengagement http://cqvl.org/2013/09/29/volte-face-desinvolture-et-desengagement
2.12 L’hôtel Victoria et l’anse Tibbits
http://cqvl.org/2013/02/25/coup-doeil-sur-lanse-tibbits-rue-saint-laurent/
2.14Rue Bégin, 16
2.15 Sur l’histoire immobilière du Vieux-Lévis
http://yvanmroy.over-blog.com/article-l-epargne-ouvriere-a-levis-avant-1900-2005-91103118.html
http://yvanmroy.over-blog.com/article-l-ecole-saint-francois-xavier-demolie-2005-91102883.html
Problématique : Qui a été le mentor local d’Alphonse Desjardins, Léon Roy ou Jean-Baptiste Thériault?
L’ouvrier Jean-Baptiste Thériault, épargnant modèle…
https://my.over-blog.com/write/70149631
2.16 Sur la fondation de la ville de Lévis et le projet d’un marché public ( la Halle Lauzon)
2.17 Demande d’audience publique, côte du Passage (Maisons Michel Poitras)
2,18 Requête pour un PPU dans le secteur de la Traverse
2.17 La maison Anselme-Romuald Roy, photographe
http://cqvl.org/2011/10/20/la-maison-du-photographe-anselme-romuald-roy/
2.18 Plaidoyer pour la sauvegarde de la maison Rodolphe-Audette
Partie 4.
Je demande d’urgence un moratoire pour les zones urbaines que j’ai identifiées dans le quartier Notre-Dame avant l’adoption du dernier Plan d’urbanisme (2012). Le moratoire devrait assurer une protection immédiate et éviter une dégradation marquée du Quartier Notre-Dame, notamment dans le rayonnement du Couvent de Lévis et du site patrimonial de l’Anglicane.
http://cqvl.org/2012/06/18/pourquoi-je-voterai-contre-la-mise-en-vigueur-reglement-rv-2011-11-23
Conclusion
À partir de 1987, la ville de Lévis a accepté des constructions qui ont considérablement contribué à dévaloriser l’image de marque du Vieux-Lévis, handicapant ainsi le progrès de l’industrie touristique.
Le nouveau PPU devrait plutôt contenir toutes les mesures pour assurer la pérennité de ce qui en reste de l’image. La ville doit dans la réglementation mettre au pas les développeurs et les institutions prêteuses qui ont jusqu’ici réussi à dicter leurs exigences dévastatrices pour l’image du Vieux-Lévis.
La principale mesure serait de refaire le Vieux-Lévis, principalement dans La Traverse, avenue Laurier incluse, tel qu’il était avant 1945, ce que j’avais indiqué dans le mémoire déposé lors des audiences sur le Plan d’urbanisme de 1992. (http://yvanm.eklablog.com/memoire-integral-vieux-levis-plan-d-urbanisme-7-octobre-1992-a59075607 ) .
Rasée en 1945, la ville de Saint-Malo s’est imposée cette exigence, avec le succès que l’on connaît. La mesure serait également valable pour le secteur de l’Anse Tibbits et dans la partie ouest du Vieux-Bienville, sur le plateau de la Pointe-des-Pères.
Je souhaite que les membres du Comité puissent faire preuve de l’indépendance nécessaire pour faire prévaloir l’intérêt public.
Je suis disposé à rencontrer le Comité si ce dernier en manifeste un intérêt.
Lévis, ce 27 juin 2015
Yvan-M. Roy
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